En collaboration avec le LabEx ICCA, le colloque international ICOFOM “Définir le musée du XXIème siècle” se déroulera du 9 au 11 juin 2017.
L’appel à contributions est disponible : ici
Envoi des propositions jusqu’au 15 mars 2017 au plus tard.
La mission sur les musées pour le XXIe siècle est en cours de clôture en France, tandis qu’une importante recommandation de l’Unesco sur la protection et la promotion des musées vient d’être votée sur le sujet il y a quelques mois ; il est cependant impératif de continuer à s’interroger sur les nouveaux contours de cette institution âgée de deux siècles et demi, dont de nouvelles formes continuent d’émerger en ce début de millénaire. La définition la plus courante du musée, en Europe, est celle donnée par l’ICOM et remonte à 2007. Cette dernière est largement répandue dans le monde et a été adoptée par l’Unesco (dans sa recommandation), même si certains Etats auraient souhaité la modifier. Le processus visant à changer la définition par l’ICOM du musée constitue une opération relativement complexe. Initié en 2004, il n’a conduit qu’à quelques transformations mineures.
Le musée est présenté comme « une institution permanente sans but lucratif, au service de la société et de son développement, ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d’études, d’éducation et de délectation » (Statuts de l’ICOM, art.3, §1). Il existe cependant d’autres définitions du musée, élaborées par les associations britanniques et américaines des musées, qui diffèrent largement de celle utilisée par l’ICOM. La question du « non profit » ou du terme « sans but lucratif », par exemple, est largement discutée par de nombreux pays, certains souhaitant son abandon, d’autres craignant que de nouvelles formes de musée lucratifs bénéficient d’une légitimité défavorable aux autres musées. Le développement des TIC a également largement remis en question, à l’instar des bibliothèques, la pertinence d’une partie du monde muséal, forçant les établissements à se redéfinir, mais aussi parfois à rejeter le « musée virtuel » ou, plus exactement, le cybermusée, comme ne méritant pas d’être intégré à la définition. Certains, encore, s’interrogent sur la pertinence d’une définition unique du musée, évoquant plutôt le principe d’une classification des différentes institutions œuvrant dans le champ muséal : tous les musées font-ils ou devraient-ils faire de la recherche ? Devraient-ils tous posséder des collections ou veiller sur elles de la même manière ?
L’enjeu de ce colloque, ouvert aux membres de l’ICOM comme aux chercheurs, vise à susciter une réflexion globale sur la définition du musée. Le public international sera associé à cette réflexion et des présentations en anglais sont prévues, mais les travaux se dérouleront essentiellement en français.