Soutenu par le LabEx ICCA, le colloque “Droit(s) et apparence vestimentaire. Du singulier au pluriel” se tiendra le 9 novembre 2018 à la BNF (site François Mitterrand) dans le petit auditorium.
Présentation
La vêture peut être futilité ou simple utilité, comme au contraire, lourdement signifiante : vêtements religieux, parures des chefs… La mode se situe probablement quelque part entre ces deux extrêmes et mérite également l’intérêt. Comme l’écrivait Georg Simmel : « La mode est l’imitation d’un modèle donné, et ce faisant elle répond au besoin qu’a l’individu d’être soutenu par la société ». Mais, par ailleurs, c’est elle, également, qui, a contrario, permet à l’individu qui le souhaite de se démarquer.
C’est donc de l’apparence de l’être humain dont il sera ici question, mais de l’être humain vêtu. La manière de s’habiller peut n’être que la traduction d’un besoin (climatique, professionnel…) ou, au contraire, être lourdement signifiante (uniformes, vêtements religieux ou traduisant un signal sexuel…). Le vêtement peut être, également, l’expression de deux comportements contraires : la volonté de se singulariser (parures des chefs, habillements des « incroyables » ou des « zazous » de chaque époque…) ou celle de se fondre dans un moule commun (effets de mode, expression collective d’un groupe…). L’apparence vestimentaire, au croisement de ces différentes appréhensions, nous place à l’intersection de l’individuel et du collectif, tiraillés et en recherche d’un équilibre, un peu comme en Droit, où, sans cesse, l’on doit composer entre liberté du citoyen et obligations sociales.
Dès lors, l’apparence vestimentaire mérite d’être appréhendée tant dans ses aspects juridiques, culturels et artistiques que dans ses implications sociétales et patrimoniales.
Comme chaque année, la Bibliothèque nationale de France, l’Institut de Recherche pour un Droit Attractif (Université Paris 13) et le Centre de recherche juridique Pothier (Université d’Orléans), avec le soutien du LabEx ICCA, organisent un travail de réflexion susceptible d’apporter aux juristes le bénéfice d’une approche pluridisciplinaire et professionnelle sur une problématique contemporaine (et souvent même, intemporelle). Les collections exceptionnelles de la BnF permettent, non seulement de richement illustrer les démonstrations présentées, mais, aussi et surtout, d’apporter des compléments historiques et iconographiques indispensables à la compréhension de tout phénomène propre à l’humanité.
Le programme est disponible : ici
Inscription obligatoire avant le 6 novembre 2018 : http://colloques.dsps.univ-paris13.fr/user/sinscrire/16