“Temps, rythmes et temporalités dans les secteurs culturels”
Paris – Vendredi 21 mai 2021
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Cet appel à communication reprend celui formulé il y a un an pour la journée d’étude qui devait se tenir le 30 avril 2020. La journée d’étude ayant été repoussée suite à l’épidémie de Covid-19, le comité d’organisation et le bureau du RJC ont décidé de la déplacer au 21 mai 2021.
Les modalités d’organisation de la journée d’étude seront adaptées aux conditions sanitaires en vigueur au printemps 2021. Si les conditions le permettent, la journée aura lieu en présentiel, à la Maison de la Recherche de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 (Paris 5e). Dans le cas contraire, elle se tiendra à distance.
L’AAC est disponible : ici
Depuis une vingtaine d’années, de nombreux diagnostics (Castells, 1999 ; Virilio, 2009 ; Hartog, 2003 ; 2018) peignent une société de la « modernité tardive » qui serait caractérisée par une accélération sociale du temps (Rosa, 2010). Cette accélération se manifeste par la numérisation et la « plateformisation » de la culture, qui promettent une offre abondante, instantanée et détemporalisée.
Le développement du numérique se traduit notamment, dans le champ des industries culturelles et de la création artistique, par une intensification de la production de contenus et des rythmes de travail des professionnel·les de ces industries, la multiplication des formats, une réduction du temps de présence des produits et biens culturels dans les lieux de vente, tous secteurs confondus (Bouquillion et Combès, 2011), et des mutations dans les modalités de l’accès aux contenus.
La consommation et l’appropriation de ces biens d’expérience, dont la qualité est par définition incertaine (Karpik, 2007), reposent sur les expériences de consommation passées et sur la possibilité de bénéficier de temps libre (Bianchi, 2008). Les pratiques culturelles et la consommation des biens symboliques impliquent en effet pour les individus d’y consacrer du temps, ainsi qu’à la recherche et à l’échange d’information, d’avis, de conseils portant sur la nature des contenus et destinés à les aider dans leurs choix (Guibert, Rebillard, Rochelandet, 2016 ; Chapelain et Ducas, 2018).
Cette journée d’étude propose d’interroger les modalités de la production, mais également de la consommation et des pratiques culturelles et communicationnelles – et leurs possibles mutations – au regard du temps. Il s’agira par exemple de se demander comment les rapports entre passé, présent et futur s’articulent de manière spécifique pour les activités culturelles et créatives ? Ou encore, comment les caractéristiques de la temporalité, comme l’instant, la durée, la séquence, le rythme, sont investies et valorisées par les différents acteur·trices et jouent sur la consommation culturelle ?
Pour soumettre une communication, merci d’envoyer avant le vendredi 29 janvier 2021 une proposition à l’adresse contenant les informations suivantes :
- Les noms, prénoms et courriel de tous les co-auteur· trices/intervenant· es ;
- Le titre de la communication ;
- Un résumé de la communication de 400 mots maximum ;
- 5 mots clés ;
- Une brève biographie incluant votre université et laboratoire de rattachement ;
- Une bibliographie sélective.