Le colloque international “Écrire l’histoire des musées à travers celle de ses acteurs : Enjeux et responsabilité de l’histoire biographique” se tiendra les 5 et 6 juin 2019 à l’Institut du Monde Anglophone (Grand amphithéâtre, 5 rue de l’École de Médecine, Paris VIe).
Parmi les milliers d’acteurs qui ont œuvré dans le secteur des musées émergent quelques noms célèbres qui ont fait l’objet de publications : Dominique Vivant Denon, Georges Henri Rivière, Roland Arpin…
Faible moisson en regard du nombre d’autres professionnels oubliés : concepteurs, animateurs, médiateurs, etc. L’histoire de ces acteurs nous interpelle : nous émettons ici l’hypothèse qu’une grande partie du fonctionnement et du rayonnement du musée repose sur leur personnalité et que la réputation ou l’originalité d’un musée dépendent directement de ceux qui les dirigent, les pensent et les développent, de la manière dont ils s’entourent et des choix qu’ils opèrent.
L’histoire des musées, à travers la biographie de ses acteurs, apparaît comme une voie sinon obsolète, du moins relativement peu usitée de nos jours. Mis à part les travaux pionniers d’Edward Alexander, ainsi que quelques biographies isolées, l’histoire muséale semble surtout avoir été portée par celle des collections et, plus récemment, par celles de ses expositions ou bien celle du musée en tant qu’institution.
Ce colloque vise à réunir des historiens, des historiens de l’art, ethnologues ou muséologues, spécialistes des musées, engagés dans l’écriture de son histoire, afin de réfléchir à la place que la biographie de ses acteurs occupe au sein de cet ensemble. L’histoire des musées peut-elle se confondre avec celle de leurs noms, fussent-ils de grands politiques, intellectuels, collectionneurs ou donateurs …? Si les enjeux d’une historiographie muséale posent des questions méthodologiques et épistémologiques importantes, au-delà ou à travers elles, il s’agit de s’interroger d’une part sur l’acte même de cette écriture de l’histoire et ses risques (mise en exergue de l’individuel au regard du collectif ou de l’institutionnel, mais aussi complaisance, voire hagiographie), d’autre part, sur les manques actuels en la matière et les travaux en cours ou à entreprendre.
Le programme est disponible : ici